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Portail des Arts Visuels

Franc succès à l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon ce mercredi 12 septembre lors de la conférence de presse pour le lancement officiel du Portail des Arts Visuels (Avignon Arts Contemporains) par Marc SIMELIERE représentant le collectif des Arts Visuels. CE fut l’occasion pour Alfredo VEGA-CARDENAS, nouveau Directeur d’accueillir Cécile HELLE, Maire d’Avignon, Stéphanie MOREL, Déléguée aux Établissements d’Enseignement Supérieur, Myriam DOUGADOS Directrice de la Culture à l’Université d’Avignon.

Conservation - Restauration

Séminaire « art et artefactualité » 2017-18

M2  Art et artefactualité Semestre 9
Session 1  – Mardi 10 octobre
Conserver-restaurer : un état des paradigmes en présence.
Session 2 – Mardi 7 novembre Enquête, description et catégories : les jalons d’un programme de recherche. 
Session 3 – Mardi 5 décembre
Décrire un artefact : « Physicalité » de l’objet et constat d’état en question.
Session 4 – Mardi 9 Janvier
L’objet situé : conditions et finalités de l’enquête en conservation-restauration. 
Session 5 – Mardi 6 février Comment et pourquoi écrire la « biographie » d’un objet ?
Session spéciale de fin de semestre 1 –  Mardi 13 février (à préciser) ance de coordination supplémentaire donnant lieu à validation des crédits.
 M2  Art et artefactualité Semestre 10
Session 6 – Mardi 6 mars
Conserver-restaurer : une pratique historiquement située ?
Session 7 – Mardi  ? avril Conserver-restaurer : une pratique culturellement située ?
Session 8 – Mardi 15 mai
La conservation- restauration et les sciences sociales face à la question des valeurs. Une commune approche ?
Session spéciale de fin de semestre 2 –  Mardi 12 juin Séance supplémentaire de coordination en présence de Marie Boyer, en vue de la préparation des soutenances.
Conservation - Restauration

Le Ier cycle de la mention C-R : initiation…

Le DNA option « art », mention conservation-restauration  vient concrétiser l’aboutissement  du premier cycle qui compte six semestres principalement consacrés à l’expérimentation de processus de création, à l’acquisition de connaissances fondamentales et à la conservation de biens culturels, qu’elle soit préventive, prédictive ou curative. Celle-ci étudie et traite les altérations de ces artefacts et a pour mission d’assurer la pérennisation matérielle des objets et collections.

En regard de la mention conservation-restauration, une attention toute particulière est prêtée à la formation des étudiant-e-s  pour l’examen, l’investigation et l’analyse des différents éléments d’information recueillis au contact des biens culturels. Il est aussi enseigné l’établissement d’une documentation qui vient parachever toutes les démarches entreprises.

Sont enseignées les mesures de conservation préventive qui permettent d’assurer la conservation matérielle en agissant sur les conditions environnementales et d’exposition, de stockage, de manipulations et de transports.

La formation s’appuie sur les règles internationales d’éthique de la conservation, qui ont pour objectif le respect du caractère original de l’objet, de son sens artistique, historique, scientifique, spirituel ou religieux.

En vue de développer les aptitudes et acquérir une expérience de la conservation, la formation alterne cours et pratique en atelier, stages, visites, chantiers et projets individuels ou en équipe.

Des échanges internationaux Erasmus sont possibles avec d’autres formations européennes.

Dispositions

  • Intérêt marqué pour la diversité culturelle, le patrimoine, toutes les formes d’arts, les sciences objectives et les sciences humaines,
  • Sens de l’observation, grande curiosité technique, esprit logique, de méthode, d’analyse et de synthèse. Sens des responsabilités et dextérité manuelle.

Durée

6 semestres donnant lieu à 30 crédits Ects chacun.

Diplôme

Diplôme National d’Art, option »art », mention conservation-restauration, au grade de la Licence.

Débouchés

  • Les titulaires du DNA option « art »- mention C-R, ne sont pas aptes à exercer une activité en tant que conservateur-restaurateur, ni sur des biens publics, ni sur des biens privés, leur formation étant insuffisante pour ce faire.
  • Disposant d’une certaine compétence en conservation préventive et de bases en conservation-restauration, ils peuvent viser certains concours de la fonction publique, tels que assistant de conservation, et des emplois au sein d’institutions publiques, parapubliques et privées (musées, monuments et sites, galeries et fondations) en tant que régisseurs et agents techniques.
  • Pour les titulaires du DNA option « art »- mention C-R, une continuation d’études à l’université ou dans d’autres établissements d’enseignement supérieur spécialisés, est possible sous réserve d’acceptation de leur candidature
  • Le DNA option « art »- mention C-R, ne donne pas automatiquement accès au second cycle conduisant au DNSEP  option « art »- mention C-R au grade de Master. L’admission se fait après examen des candidatures aussi bien internes qu’externes à l’ESAA, sur présentation d’un projet en adéquation avec les champs d’étude et d’application de la conservation-restauration privilégiés dans la mention.
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L’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon : une identité duale unique.

Deux parcours corollaires à l’ESAA

En réunissant deux démarches distinctes depuis plus de trente cinq ans, l’ESAA a fait le pari d’une identité duale unique en France. Celle-ci est en « synchronie » avec celle de la ville d’Avignon, son bailleur financier principal, alliant patrimoine et création artistique contemporaine.

Son particularisme pédagogique se fonde sur la combinaison de deux activités aux enjeux, objectifs, et moyens différents, mais qui recèlent une interaction.  L’ESAA décline l’option « art » en deux mentions: la création-instauration d’oeuvres d’arts visuels d’une part et la conservation-restauration de biens culturels d’autre part.

Les cursus mis en oeuvre par celles-ci permettent l’obtention du Diplôme National d’Arts  (DNA) ayant bientôt grade de Licence, et du Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP) ayant grade de master depuis 2011. 

Les œuvres de l’art contemporain ¹ et les artefacts « ethnographiques » ² conservés dans les institutions publiques, constituent le champ d’exploration et d’application de la mention « conservation-restauration », tandis que les arts plastiques (objets et dispositifs), les arts performatifs, ainsi que les arts médiatiques composent les domaines privilégiés par la mention « création-instauration ».

Un enseignement supérieur

Fidèle à la spécificité des écoles supérieures d’art, la maïeutique s’appuie particulièrement sur la pratique et l’expérimentation auxquelles s’ajoutent des enseignements théoriques fondamentaux relevant des sciences humaines et sociales,  communs aux deux mentions pour certains. Ceux-ci et les cours spécifiques à la formation en conservation-restauration supposent une progressivité, et de l’enseignement et des acquis, quand la formation à la création artistique laisse aussi libre cours à une évolution jalonnée de périodes d’essais et de ratés,  d’essor et de stagnation, d’euphorie et de doute, d’allers-retours, … 

Aussi différentes soient-elles, ces dynamiques s’avèrent fructueuses, utiles voire nécessaires pour finalement briguer l’amélioration, la maturation des individus et de leurs productions. Outre l’apprentissage  de moyens de sauvegarde et d’expression, l’ESAA a pour vocation de mettre au jour les intentionnalités et les enjeux de l’art, à la fois de façon générale et dans le contexte territorial du monde globalisé qui est le sien.

____________Notes_____________________________

1. On s’accorde généralement à considérer que les débuts de l’art contemporain remontent à la fin de la deuxième guerre mondiale ou au début des années soixante. En plus des genres hérités de la tradition académique, l’art contemporain comprend notamment les arts performatifs et la catégorie générique des  « arts médiatiques  » qui  réfèrent à toute œuvre d’art dont le fonctionnement requiert une composante technologique. Cette catégorie recense aujourd’hui l’art biotechnologique, l’art cinétique, le cyberart, l’art électronique, l’art informatique, l’art interactif, l’art multimédia, l’art numérique, l’art photographique, l’art du réseau (ou net art), l’art robotique, l’art sonore, l’art spatial, l’art technologique, l’art vidéo,  … 

2.  Ces objets ne réfèrent plus seulement aux cultures dites « primitives  » par le passé. Ils comprennent aussi les objets « scientifiques  » et « techniques » qui relèvent d’une ethnographie des sociétés modernes, initiée au début du XXè siècle par les sociologues de l’Université de Chicago. L’ ethnographie sociologique  de Chicago s’est développée tout au long du XXè siècle en privilégiant à la fois un fieldwork  anthropologique et un travail sociologique au moyen des techniques du journalisme d’enquête. 

Conservation - Restauration

Conservation-restoration education programme of the ESAA: the only one…

Contemporary art did not stop extending in the point to admit on the principle no species neither form of limitations in particular in terms of materials, nor supports, nor techniques, nor procedures … It has become a global and intercontinental  field in which an ever-increasing number  of artists are performing. Since the decolonization period in Africa and to resist against the cultural globalization, may be as an unconscious search of new free acculturation identity,  a lot of them continue to portray cultural traditions in their artworks with references to religious, social or cultural symbols,  relationships and rituals. They are capable to use as well traditional materials and practices, mixed media and coatings, as new technologies and plastics. Furthermore, some ethnographic artefacts in a large sense (technical and scientifical objects too) are reconsidered in regard with their composite material composition and their  properties, characters or (human) attachments which are erased because of their existence conditions and constraints  in the museum.

CD_boucheFor a little more than fifteen years, the ESAA conservation-restoration education and research program aims to compare the questions and problems the practice of the conservation of contemporary artworks shares with the conservation practice of ethnographic artefacts and materials, considering conservation methodology, ethics, theory and philosophy. Since Avant-garde, the artworks seem to challenge the frontiers between categories, genres and forms. Musealization of these works and ethnograpic artefacts, which originally were not conceived as durable and collectable, presents us with yet another aspect of their labile identity. In response to this situation, conservation cannot continue to argue with concerns orientated only to the artworks physical constituents and the prolongation of their existences to the future. Beyond the safe area of material analysis and objective results, there are still ethic indecisions concerning these kinds of cultural Heritage. How to recognize an artwork ? How to know or appreciate an ethnographic object? How are they received and perceived at the first time and after historical time ?  Where is the centre of their authenticity ? What part can be changed while the object is preserved, and how much ? The members of the Interdisciplinar Research in and on Conservation Unit  are convinced that the response to such questions cannot be envisioned without crossovers of the humanities together with conservation. Such conviction will attempt in particular to  the practice of an ethno-historical inquiry from questionings which leads to the crossing of the human and social sciences and from cross-cultural varieties in the meanings of materials.

Each student research leans on an investigation the stake in which aims are to put clear both the sensitive and cognitive properties which are attributed to objects. After this prior work, he will be able to propose,  best fitted to their specificities, solutions of treatment. Focusing the variety of the situations bound to the past, present, future appreciations about taken in charge objects , the students draw a way – as methodological  as ethical – to think in a new perspecive  conservation of ethnographic and contemporary art objects.

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DNSEP mention Conservation-restauration 2016: résultats

Après 5 soutenances publiques  le Mardi 28 Juin 201 de 9 à 18 h sur le site de Baigne-pieds, le jury présidé par Jean-Marc Prévost, directeur du Carré d’Art de Nîmes, composé de Yaël Kreplak, docteur en sociologie de l’art, Chloé Maquelin, conservatrice-restauratrice au Musée d’ethnologie de Neuchâtel,  Laurent Prexl, artiste et professeur à la Villa Arson de Nice, et Gaspard Salatko, docteur en socio-anthropologie et professeur à l’ESA d’Avignon, a attribué  le DNSEP  option art, mention conservation-restauration de biens culturels  à

Elsa DECKER,

Marie BASTARD, avec félicitations,

Coline BOURGOUIN,

Gaelle BAUDRY, avec félicitations,

Timothée LECOUEDIC.

Leur réussite honorant  une fois de plus leur formation et ses acteurs impliqués,  tous les membres de l’ UIR-CR de l’ESAA leur adressent leurs congratulations, remerciements et encouragements  pour la suite .

Conservation - Restauration

Soutenances DNSEP- CR 2016

SESSION 2016 DES SOUTENANCES DU DNSEP DE L’ESAA

option art mention conservation-restauration de biens culturels

En 2016, cinq candidates postulent à l’obtention du DNSEP, option art, mention conservation-restauration des biens culturels. Pour rappel, deux épreuves sanctionnent l’accès à ce diplôme national de grade Master II. Il s’agit, dans un premier temps, de soutenir le mémoire; puis, dans un second temps, d’exposer oralement la teneur du projet de conservation-restauration construit tout au long de cette cinquième année.

L’ inflation contemporaine du  panorama des biens culturels a pour effet de questionner le champ d’application de la conservation-restauration. Pour cette discipline, la résolution de problèmes ne se restreint pas à la matérialité d’artefacts. Elle engage le conservateur-restaurateur à ne pas tenir pour autonomes les choses qui lui sont confiées et à les envisager au regard de la pluralité des mondes et des modes d’existences dont elles témoignent.

Dans ces conditions, la commande institutionnelle de restaurer ne va pas de soi. Elle enjoint les conservateurs-restaurateurs à considérer au moins deux questions complémentaires .

D’une part, comment rendre compte des conditions d’activation et de réactivation des objets qui leur sont confiés, étant données les spécificités mêmes des institutions qui sont chargées d’en assurer la pérennité ?

Et, d’autre part, comment comprendre les prérogatives du conservateur-restaurateur et situer son intervention au contact des autres acteurs des mondes de l’art et du patrimoine ?

Les travaux réalisés  cette année à l’École Supérieure d’Art d’Avignon illustre et mettent en perspective la variété des situations où s’actualisent ces questions :

  • jupe monnaie 02Après un stage de plusieurs mois en Nouvelle-Calédonie, Marie BASTARD se propose d’envisager les conditions d’exposition de la collection de « jupes-monnaies » du Muséum d’histoire naturelle de la Rochelle. Témoins des bouleversements culturels à partir du XIXè siècle, liés à la colonisation, ces objets à la fois vestimentaires et monnaie d’échanges matrimoniaux, ne sont plus confectionnés ni utilisés aujourd’hui. En sorte que la formulation d’une proposition de traitement non assujettie à une interprétation ethnocentrée de ces objets, requiert de rendre compte du point du point de vue Kanak aussi bien que du point de vue occidental.


 

accords faisandés

  • Soucieuse de réfléchir au devenir des installations détenues par les Fonds régionaux d’art contemporain, Gaëlle BAUDRY envisage les conditions de réactivation d’Accord faisandé réalisée en 2013 par l’artiste Anthony Duchêne. Conservée par le Frac de Provence-Alpes-Côte d’azur, cette oeuvre n’a plus été exposée depuis son acquisition. Dès lors, comment donc fournir à l’institution les moyens de disposer cette installation dénuée de notice protocolaire, sans en trahir le sens tout en se passant de l’intervention de son auteur ?


 

Where the slaves live

  • La recherche de Coline BOURGOIN prend appui sur Where the slaves live, une oeuvre de l’artiste Adrian Villar Rojas, réalisée en 2014 pour la Fondation Vuitton où elle est désormais exposée. La matérialité particulière de cette création, pour partie composée d’êtres vivants, éprouve la façon dont le conservateur-restaurateur peut se saisir, notamment par le biais du constat d’état, d’une sculpture « vivante », et donc,  évolutive et impermanente.


 

Monuments aux sapins morts

 

  • En réfléchissant aux solutions de stockage, de transport et de présentation adaptées à Monument aux sapins morts de l’artiste Rodolph Huguet, Elsa DECKER propose de considérer la pratique du soclage comme un prolongement de l’activité du conservateur-restaurateur. Dans cette perspective, envisager les conditions de réactivation et de préservation de cette oeuvre – acquise en 2013 par le Frac de Franche-Comté – suppose au préalable de recueillir les témoignages et la documentation qui permettront de saisir les propriétés et les références constitutives de ce « monument » d’une extrême fragilité.


    conservatoire d'anatomie

  • Enfin le travail de Timothée LECOUEDIC porte sur une collection de spécimens tératologiques conservés en fluide au Conservatoire d’anatomie de la Faculté de médecine de Montpellier. La démarche qu’elle mobilise consiste tant à maintenir les solutions de conservation en fluide de ces restes humains qu’à valoriser et transmettre les objectifs scientifiques et pédagogiques aux fins desquelles cette collection a naguère été constituée.

 

Chacune de ces recherches s’appuie sur une enquête dont l’enjeu vise à identifier les propriétés à la fois sensibles et cognitives qui sont attribuées aux objets, afin de proposer les solutions de traitement les mieux ajustées à leurs spécificités. En mettant l’accent sur la variété même des situations liées aux appréciations passées, présentes et à venir des objets qui leur ont été confiés, les candidates tracent une voie – tant méthodologique que déontologique – dont l’enjeu consiste à penser à nouveaux frais la conservation-restauration des collections d’art contemporain et ethnographiques.

crédits ESAA : GS, MM / 06.2016

Soutenances publiques

(sur le site de Baigne-pieds et sous réserve de places disponibles)

Mardi 28 Juin 2016, de 9 h à 18 h

Les travaux présentés n’auraient pu être réalisés sans la contribution de toute l’équipe administrative et technique de l’ESAA, ni sans l’accueil et la confiance réservés aux cinq étudiantes de l’ESAA par les institutions suivantes  (par ordre alphabétique) :

Conservatoire d’anatomie à Montpellier, Fondation Louis Vuitton à Paris, FRAC Franche-Comté à Besançon, FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur à Marseille, Museum d’histoire naturelle à La Rochelle.

      Que leurs responsables et collaborateurs partenaires soient ici vivement remerciés.

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Conservation - Restauration

Dilemmes et enjeux contemporains de la conservation-restauration

Conservation - Restauration

Le II° cycle de la mention C-R : recherche…

« Rose für Direkte Demokratie », Joseph Beuys, 1973, 33,5 X 5 cm, produit à 1440 exemplaires par les éditions STaeck, Heidelberg.

Depuis la réforme issue des accords de Bologne et outre l’objectif de professionnalisation, le cursus de conservation-restauration de l’École Supérieure d’Art  d’Avignon a intégré la dimension de la recherche dans le parcours des étudiants à partir du second cycle. A des  enseignements conventionnels,  l’Unité de recherche interdisciplinaire en conservation-restauration de l’ESAA (URI-CR) adosse un programme de recherche – « art et artefactualité » – appliquée à la conservation-restauration des  artefacts « artistiques » de l’art contemporain1, et « ethnographiques »conservés dans les institutions publiques. Concernant cette dernière catégorie, le cursus avignonnais est désormais le seul en France à lui dédier un enseignement spécialisé, après l’arrêt de celui du Master CRBC à l’Université Paris I – Sorbone.

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« A Dozen Roses », Vue de l’ installation de Marco Fusinato à la Galerie Anna Schwartz de Melbourne, du 29 Novembre au 22 Décembre 2006

Les oeuvres contemporaines, qu’elles soient installées, performées ou interactives, ont pris une place grandissante dans les musées et dans d’autres collections publiques et privées. On a vu apparaître de plus en plus d’oeuvres dont les technologies hybrides et intermédiales suscitent des réflexions et questionnements au sujet de leur pérennisation et de leur réitération. Parallèlement, une part croissante d’archives conservées par les institutions patrimoniales ont des supports sonores et visuels. Avec la multiplication des media de masse (cinéma, télévision, radios, internet, musiques, dispositifs sonores et multimedia), les usages et la préservation de ces archives, sous-estimés il y a peu encore sont devenus des enjeux actuels. 

Quoi ?

Dans le panorama français des formations homologues, l’identité du cursus de conservation-restauration de l’ESAA se fonde sur la méthode mise en œuvre pour cette recherche. A partir de l’examen d’un artefact culturel et de la pluralité des attachements dont il est et fut le vecteur, une grande importance est accordée à l’enquête3. Celle-ci ne vise pas à oblitérer ou minimiser l’autre composante de la compétence en conservation-restauration, à vocation technique et technologique celle-là, constituant le présupposé de l’activité le plus communément admis. En réalité, si la dimension technique demeure toujours importante, celle, théorique, de l’histoire et de l’esthétique des formes préside à toute opération pratique. L’histoire propre aux documents et aux œuvres ainsi que l’étude des conditions matérielles et technologiques qui les ont produits ne sont pas dissociables de leur conservation et de leur restauration. L’enquête constitue donc le préalable de l’analyse critique donnant lieu à la construction de l’argumentaire propre à l’angle de vue4 du conservateur-restaurateur, et à même de soutenir une proposition de traitement. 

Toute la démarche est consignée dans un mémoire de fin de II° cycle. Les questionnements et propositions de réponses concernent principalement les moyens et objectifs de la conservation-restauration en fonction de la nature, du statut, de l’ontologie, du régime, de la pérennisation et de la transmission des objets que cette activité est appelée à prendre en charge.

Comment ?

Affiche_Anthropo_des_objets_M1_02_1415La professionnalisation accélérée de son activité à la fin du XVIIIe siècle, a incité le (conservateur-) restaurateur à prélever progressivement des matériaux, outils et méthodes dans l’industrie pour constituer et augmenter un arsenal technique et technologique qui permette de faire valoir son efficacité et d’établir sa spécialité. Aujourd’hui et en l’absence de norme disciplinaire, le chercheur en conservation-restauration s’autorise de la même façon, le recours à certains concepts et savoir-faire des sciences humaines et sociales5. Son enjeu est la capacité d’alimenter l’ argumentaire précis d’un parti-pris de traitement, tant qualitatif que quantitatif, au delà de la seule injonction déontologique par défaut. Au moyen de la description et de la démonstration, il s’agit de rendre compte tant des examens et de l’analyse d’un bien culturel en dérangement, que de justifier des propositions pour y remédier. 

En somme, la formation à la recherche vise essentiellement l’acquisition des capacités
  • d'examen et d'analyse matérielle de la forme et de la structure d'un artefact,
  • d'examen de ses propriétés de fonctionnement et d'usage dans une situation plus ou moins bien circonscrite,
  • de formulation d'un questionnement permettant de délimiter les contours d'une enquête,
  • de réflexion, d'analyse et de synthèse,
  • d'argumentation et de conceptualisation,
  • de connaissance, de compréhension et d'analyse de texte,
  • de familiarisation avec les outils méthodologiques de sciences humaines et sociales,
  • d'étude et de compréhension de l'argumentaire ou de la conceptualisation d'un auteur étudié,
  • d'étude du contexte intellectuel environnant d'un auteur étudié,
  • de maîtrise du discours oral et écrit.

Exemples 

Wayana Apalai, Oroko, Coiffe-masque, Guyane française, Brésil, Surinam, plumes, fibres végétales, élytres de scarabée, 215 x 100 cm © Photo: Philippe Fuzeau

Camille BENECCHI fut diplômée en 2012 après la soutenance de son mémoire Ornements de plumes de Guyane : des objets en situation muséale originaires des communautés amérindiennes. Comment concevoir les échanges culturels dans le cadre de la conservation-restauration ? Après s’être rendue sur place pour rencontrer les héritiers de leur culture d’appartenance, elle s’est interrogée sur le rôle du conservateur-restaurateur dans la transmission au public d’ « objets sémiophores » dont elle a révélé la complexité des techniques d’assemblage et de tout un ensemble de significations qui dépassent leur exotisme.

Diplômée en 2014, Laura GIRAUD a soutenu son mémoire de recherche intitulé « Conservation-restauration des publications sonores Lèpre Électrique et Léprothèque de Jean-Pierre Bobillot, K7, Tipp-Ex et Poésie ». Elle y démontre notamment que le transfert des archives sonores, visuelles et des oeuvres technologiques d’un support analogique à un support numérique ne consiste pas en une simple opération technique : il nécessite avant tout une analyse matérielle, philologique et esthétique. La notion même de source sonore a été ébranlée à la fois par l’introduction de nouvelles techniques et par la redécouverte de formats oubliés.

Générateur Cockcroft-Walton 1937
Générateur Cockcroft-Walton 1937

Quoique nous soyons contemporains d’un générateur Cockcroft-Walton et de la société qui l’a fait naître, il constitue désormais une altérité, la physique moderne demeurant opaque hors des laboratoires. Aussi, l’étude de faisabilité pour une préservation ex situ de cet artefact issu de la « Big Science », qui plus est à forte connotation esthétique, a supposé pour Rémy GEINDREAU, diplômé lui aussi en 2014, une étude interdisciplinaire – relatée dans son mémoire  » Contribution de la conservation-restauration au destin patrimonial d’un générateur Cockcroft-Walton » – en rapport avec des ex-usagers, physiciens, techniciens, historiens, anthropologues, … afin d’intégrer au mieux la rupture entre ses modes d’existence passés et son destin patrimonial.

Diplômée en 2015, Mathilde CHASSAGNEUX s’est penchée sur un film expérimental  d’artiste, dont il ne reste plus aujourd’hui que deux copies différemment incomplètes, mais qui permettent néanmoins d’envisager une restauration de l’occurrence originelle au prix de sacrifices mesurés. Son mémoire a pour titre « Une expérience cinématographique à l’épreuve du temps, sauvegarde et diffusion d’un film expérimental. Etude sur la conservation-restauration de Soft Collisions Dream of the Good Soldier de Yann Beauvais et Frederick Rock 1991″.

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Crédits photos: Dado © ADAGP

En 1994,  l’artiste Dado a investi un ancien chai, lui-même inclus dans un site naturel aujourd’hui protégé. Diplômée onze ans après, Léa STROPPOLO s’est confrontée à la lente disparition d’un ensemble de peintures murales et de sculptures. Comment conjuguer les contraintes de préservation d’un espace où patrimoine naturel, industriel et artistique sont imbriqués ?  Des procédés de numérisation 3D pourraient constituer une relève virtuelle ex situ à même de garantir une pérennité à l’image de l’oeuvre et à « l’esprit du lieu »  tout en laissant le site original en prise avec la nature. Son travail a donné lieu à son  mémoire intitulé « Dado, hôte des Orpellières. Le virtuel peut-il constituer une relève efficace pour un espace aux logiques de patrimonialisation et aux formes d’expérience multiples ? »

Pour quoi ? 

Au delà du particularisme d’un programme spécialisé, la recherche envisagée constitue une fonction émancipatrice pour le conservateur-restaurateur professionnel en devenir. Celle de développer sa capacité de soutenir un discours propre au rapport spécifique6 qu’il entretient avec les objets qui lui sont confiés.  « Un dogme qui a longtemps présidé en Europe, la pratique de la restauration voulait que celle-ci fût absolument invisible, insoupçonnable. Ce dogme, sérieusement remis en question aujourd’hui (car les traces de l’histoire d’un objet ont également leur valeur), …  » 7. Par le passé, le résultat de son travail devant être imperceptible, le restaurateur était relégué à l’invisibilité et par conséquent,  au mutisme. Son aptitude à « se glisser dans la peau » d’un artiste l’acculait à l’effacement derrière l’oeuvre censément inaltérée. En regard de l’évolution et de la définition actuelle de sa discipline, le conservateur-restaurateur aspire aujourd’hui à endosser la responsabilité et l’expression d’une activité à caractère libéral8 non pas cantonnée à la technique, mais relevant aussi d’une aptitude à  la conception à partir d’une démarche critique.

Affiche-art_et_artefactualité_M2_02_1415Ce faisant, la réflexion et l’analyse alimentent ipso facto un réexamen critique des enjeux de cette discipline9, à partir de difficultés causées à la fois par la variété croissante d’artefacts actuels patrimonialisés ou muséalisés, et par la remise en question des conceptions établies  qu’elle provoque. Conserver-restaurer ne peut pas consister en l’adéquation de traitements avec les aspects d’une déontologie essentiellement conçue en considération de genres artistiques traditionnels. Il aura fallu un peu plus d’un siècle d’expériences pour que le savoir-faire de la restauration analogique s’établisse. Or les productions des Avant-garde et les développements actuels du numérique requièrent la détermination d’un cadre déontologique qui leur soient appropriés. Une reconception de la discipline est nécessaire eu égard à la mise à mal des réquisits de l‘authenticité, l’originalité, l’intégrité et la réversibilité par les productions de l’art contemporain et de cultures éloignées tant géographiquement que temporellement. Autrement dit, il ne s’agit pas de conserver-restaurer en vertu d’une déontologie définitive propre à cette activité, mais de se doter de règles éthiques révisées correspondant à la nature, la temporalité ontologique, le fonctionnement et l‘usage d’artefacts issus de l’art contemporain, de cultures exogènes ou de groupes sociaux modernes. Ces nouvelles prescriptions devront intégrer des changements de conception à la lumière de propositions émises par certains auteurs10, tels que, par exemple, les tenants d’une approche institutionnelle de l’art11.

Cette visée converge nécessairement avec celle de la création-instauration, elle aussi « indisciplinaire », l’autre versant de la formation à l’ESA. En effet, pour entrevoir toute la complexité et la multidimensionnalité d’un bien culturel, il convient d’aller au-delà de l’inter-, la pluri- ou même la transdisciplinarité. Mais à la différence de celle du « chercheur » en création artistique, l’expérience d’analyse et d’interprétation d’un ou plusieurs artefact artistiques existants, veut se situer sur un autre plan que celui du vécu, des affects, de l’émotion individuelle. Elle ambitionne « … un cognitivisme à l’instar de celui qui rejette tous les clichés populaires qui mettent les arts (tenus pour évaluatifs, subjectifs, émotifs, supposant une contemplation passive produisant seulement du plaisir) en opposition avec les sciences, elles-mêmes factuelles, objectives, rationnelles, et supposant une recherche active de nature à produire un savoir nouveau. » (Goodman 1996, 62 – 63) Bien que poursuivant des finalités propres, ces activités sont de nature à s’alimenter mutuellement et à communiquer dans une relation dialectique à propos d’interrogations communes. Celles faisant en effet écho à une situation qui est aussi celle de l’art, caractérisée par les paradoxes qu’induisent la présence et le statut d’une multitude d’objets au sein des démarches artistiques. 

Pour qui ?

L’entrée en second cycle mention c-r réservée aux titulaires du DNAP mention c-r de l’ESAA ou d’au moins une licence équivalente, est assujettie à l’acceptation de sa candidature par la commission d’accès en II° cycle. Elle suppose un engagement conséquent, tant par la quantité de travail à fournir que par la régularité de présence ou par l’implication personnelle durant les cours. Outre l’exigence d’assiduité et de ponctualité, le caractère professionnel de cette formation réclame une capacité de responsabilité et d’autonomie dans son rapport aux biens culturels pris en charge, aux autres, et à l’institution. La réussite des années M1 et M2 dépend largement du climat de respect, de partage et d’investissement. Il est fortement déconseillé de concilier ce cursus avec d’autres études ou un emploi alimentaire trop chronophage.

Avec qui ?

En raison de l’étendue des problèmes rencontrés, une approche interdisciplinaire et même internationale est essentielle. C’est pourquoi l’URI-CR prône la collaboration entre conservateurs de collections, scientifiques, artistes, juristes, philosophes, sociologues, théoriciens et historiens de l’art,  de l’art, … et conservateurs-restaurateurs. En plus des nombreuses institutions publiques dépositaires de biens culturels à l’ESAA, l’URI-CR a noué et entretient plusieurs partenariats locaux, régionaux, nationaux et internationaux, dans le cadre de différents projets de recherche et de développement.

Avignon Collection Lambert, ISTS, Campus technologique PG, Maison Jean Vilar, Musée Angladon, Musée Calvet, Musée lapidaire, Musée du Mont de Piété Musée du Petit Palais, Musée Requien, Palais du Roure, UAPV : Laboratoire culture et communication, Laboratoire d’histoire: Master patrimoines et archives historique, IMBE, Chimie des matériaux des objets d’art et d’archéologie, IMBE, restauration écologique,

régionaux CCR, Perpignan, CICRP,  Marseille, C2RMF, Paris , EHESS, Centre Norbert Elias, Marseille, FRAC-LR, Montpellier, FRAC-PACA, Marseille, Museon Arlatten, Arles, Carré d’art, Nîmes Musée d’art sacré, Pont-Saint-Esprit,,

nationaux Musée africain, Lyon, MUCEM, Marseille, Musée Jacques Chirac (Quai Branly), Paris, Musée des Confluences, Lyon, Musée des tissus, Lyon, Université Paris I, Master de conservation-restauration des biens culturels,

internationaux ABA, Guangzhou, ABA, Sarajevo, ABK, Stuttgart, ENSAV, Bruxelles, EPA, Porto Novo, Musée d’ethnographie, Neuchâtel.

Pour quel avenir ?

La reconnaissance des diplômes des établissements d’enseignement supérieur est désormais liée à la qualité et l’efficience de l’insertion de leurs diplômés. Le DNSEP option art, mention conservation-restauration au grade de Master II, a pour vocation une insertion professionnelle directe à un niveau bac+5 principalement dans le domaine de la sauvegarde de biens culturels, mais aussi dans d’autres secteurs, tels que la régie d’oeuvres d’art, la médiation culturelle, l’enseignement. Quels que soient les statuts endossés, le tableau ci-dessous montre une très bonne insertion professionnelle des diplômés des cinq dernières années.

Promotion

   Nombre

Entreprise individuelle

 

Société de Portage

Salarié(e) public, privé

Poursuite études sup.

Autre secteur

Sans exercice

2011

08

03

02

02

00

01

00

2012

06

02

02

01

00

01

00

2013

10

01

02

02

01

04

00

2014

12

04

03

01

01

03

00

2015

06

00

01

02

01

01

01

Une étude statistique approfondie sur les dix dernières années est en cours afin de permettre une actualisation et une précision de ces données.

© SeminR

mini-bandeau Le carnet de recherche Semin’R hébergé sur la plateforme Openedition12a pour vocation de rendre visible publiquement cette dynamique aussi prospective, notamment par l’entremise des productions autour du séminaire « art et artefactualité ». 

_____Notes____________________________________

1. « Une œuvre d’art au sens classificatoire est  un artefact  tel qu’un ensemble de ses aspects fait que le statut de candidat à l’appréciation lui a été conféré par une personne ou un ensemble de personnes agissant au nom d’une certaine institution sociale (le monde de l’art) » in Georges Dickie, Art and the Aesthetic. An Institutional Analysis, Cornell University Press, 1974, p. 34. En plus des genres hérités de la tradition académique, l’art contemporain comprend notamment la catégorie générique des  « arts médiatiques  » (media art) qui  réfèrent à toute œuvre d’art dont le fonctionnement recquiert une composante technologique. Cette catégorie recense aujourd’hui l’art biotechnologique, l’art cinétique, le cyberart, l’art électronique, l’art informatique, l’art interactif, l’art multimédia, l’art numérique, l’art photographique, l’art du réseau (ou net art), l’art robotique, l’art sonore, l’art spatial, l’art technologique, l’art vidéo,  … On s’accorde généralement à considérer que ses débuts remondent à la fin de la deuxième guerre mondiale ou au début des années soixante.

2. Ces objets ne réfèrent plus seulement aux cultures dites « primitives  » par le passé. Ils comprennent aussi les objets « scientifiques  » et « techniques » qui relèvent d’une ethnographie des sociétés modernes, initiée au début du XXè siècle par les sociologues de l’Université de Chicago. L’ ethnographie sociologique de Chicago s’est développée tout au long du XXè siècle en privilégiant à la fois un fieldwork anthropologique et un travail sociologiquel au moyen des techniques du journalisme d’enquête. 

3.  Concernant les artefacts « artistiques » et « ethnographiques », cette enquête d’inspiration pragmatiste vise à réunir toutes les informations susceptibles de mettre en lumière tous les aspects et effets dont ils sont le vecteur dans des  situations données, de déterminer les conditions, intérêts et potentialités qui leur sont associés. 

4.   Au sens propre comme au figuré.

5.  La philosophie, l’esthétique, l’anthropologie, la sociologie, l’ethnologie, la sémiotique, … cf. https://seminesaa.hypotheses.org/7318

6.  On parle très souvent d’une « intimité unique ».

7. Pol Pierre Gossiaux, « Conserver, restaurer : écrire le temps en Afrique », CeROArt [En ligne], 1 | 2007, mis en ligne le 09 octobre 2008, URL : http://ceroart.revues.org/253

8.  Profession exercée sur la base de qualifications appropriées, à titre personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante, en offrant des services intellectuels et conceptuels dans l’intérêt du client et du public. (Directive européenne relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles, n°2005/36/CE, 43). Celles et ceux qui exercent cette profession après obtention de leur diplôme, sont encouragés à la publication : http://ocim.revues.org/1103

9. Sa définition normative a été adoptée par l’ICOM à Shangaï en 2010.

10. Par exemple, Jean-Pierre Cometti, Art et Facteurs d’art; ontologies friables, Presses universitaires de Rennes, 2012, et à paraître en 2015, une approche philosophique contemporaine de la conservation-restauration

11. « L’idée fondamentale de l’approche institutionnelle de l’art est  que pour expliquer ce qui fait qu’un objet donné est ou non une œuvre d’art, il faut s’intéresser non seulement aux propriétés intrinsèques de cet objet, mais aussi, et surtout, à la place qu’il occupe  au sein du contexte institutionnel fourni par ce que l’on peut appeler « le monde de l’art », in George Dickie, « The new institutionnal theory of art », Proceedings of the 8th Wittgenstein Symposium, n° 10, 1983, p. 57-64.

12. OpenEdition est un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, développé par le Centre pour l’édition électronique ouverte (Cléo – UMS 3287), un centre associant le CNRS, l’université d’Aix-Marseille, l’EHESS et l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse. 

_____Bibliographie________________________________

Jean – Pierre COMETTI,  Conserver / restaurer . L’oeuvre d’art à l’époque de sa préservation technique, NRF / Gallimard, 02.2016,Actes du Colloque SFIIC (13es journées d’études),tenu à l’ INP  du 24 au 26 juin 2009,

Art d’aujourd’hui, patrimoine de demain – Conservation-restauration des œuvres contemporaines – Art Today, Cultural properties of tomorrow – Conservation of contemporary artwork, SFIIC, 2009,Actes de la journée d’étude Restauration et non-restauration en art contemporain tenu à l’ESBA de Tours le 14 Février 2007, Tours, ESBA/ARSET, 2008.

94

Nelson GOODMAN, L’art en théorie et en action, Trad. de l’anglais (États-Unis) et postfacé par Jean-Pierre Cometti et Roger PouivetL’éclat / Tiré à part, 1996.

Actes du colloque Conservation et restauration des œuvres d’art contemporain tenu à l’École nationale du Patrimoine (ex INP) à Paris du 10 au 12 décembre 1992, Paris, La Documentation Française, 19

Programme d’enseignement

L’unité d’enseignement UE « langue »

L’unité d’enseignement UE « recherche »

La démarche de recherche en II° cycle CR se fixe pour objectif une tentative de résolution de problèmes indissociables de type théorique et technique. Ils sont posés par la nature, le genre, le statut et/ou la médiation d’un artefact culturel ou d’une collection et concernent le conservateur-restaurateur. Ces problèmes nécessitent une reconsidération des conceptions en vigueur, à la fois de sa discipline et de la sauvegarde des biens culturels. L’ enquête doit se traduire par un travail axé sur des problèmes et leurs enjeux clairement mis au jour. Ainsi ils permettront de délimiter un champ d’investigation précis ainsi qu’une démarche susceptible d’être appréciée à la lumière d’une argumentation propre et d’une clarification ou d’un éclairage nouveau. La valeur du travail sera principalement liée  pour l’objet considéré,

  • à la capacité de s’engager dans l'examen approfondi de sa situation et des questions qu'elle soulève, 
  • à la proposition d'intervention, par la mise en oeuvre d’une démarche clairement définie, et enfin 
  • au recours à des théories et concepts corrélatifs de ces questions.
  • histoire de l’art
  • méthodologie
  • séminaire

L’unité d’enseignement UE « professionnalisation »

  • Droit
  • Réalisations à caractère professionnel
  • Médiation didactique de projet
juliette-serre-02
Une étudiante face à une peinture de Picasso, au Centre Pompidou. Juliette Serre © 2016

Le stage professionnel en M1 / s8
Chaque étudiant-e est tenu-e de compléter et de renforcer son expérience professionnelle en effectuant un stage au semestre 8, dans au moins une institution publique ou privée impliquée dans la conservation de biens culturels. Les stages sont sélectionnés en fonction des projets de recherche envisagés ou de domaines de prédilection. L’établissement tient à jour un annuaire de structures partenaires mis à disposition des étudiant-e-s. Cette période d’autonomie hors de l’école donne lieu à un rapport écrit circonstancié et critique, ainsi qu’à un exposé oral en fin de semestre.

La préparation à la sortie 

Pour favoriser l’insertion professionnelle des étudiant-e-s, l’école organise en M2
– des séances d’informations, collectives ou individuelles, sur les dispositifs d’aide à la
création d’entreprise,
– des enseignements assurés par des professionnels, permettant d’appréhender les différents statuts professionnels, le droit du travail, les marchés publics, la fiscalité des entreprises et des études de cas.

Le diplôme final: Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique /  option « art », mention « conservation-restauration », au grade de Master II (Niveau I).

  • Le projet

Direction de projet

Il est impérativement assuré par l’un des conservateur-restaurateurs enseignant à l’ESAA ou en étroite relation de partenariat avec elle. Son objectif principal est un accompagnement individualisé, en M1/s8, de la quête d’un stage en institution, et en M2 CR, du processus d’élaboration déontologique d’une ou plusieurs propositions de traitements prévus et parfois réalisés à l’endroit de l’objet qui en est sujet, en concertation avec le maître d’ouvrage, et qui satisfassent des attendus de résultats de qualité professionnelle.

  • Le mémoire

Le mémoire de recherche proprement dit consiste en un document écrit et imagé d’ au moins 30 pages environ comportant 2500 signes chacune, doté d’informations annexes dont un dossier d’examen comportant l’identification, le constat d’état, le diagnostic et le rapport d’intervention sur l’objet pris en charge.

L’évaluation du mémoire repose sur les 7 critères suivants:

 clarté et précision dans la présentation de la problématique et de ses enjeux ;

 clarté et pertinence de la démarche dans son ensemble ;

 conscience de la portée des choix effectués ;

 richesse des connaissances et des points de vue mobilisés (sur le plan artistique et théorique) ;

 pertinence des arguments : originalité du propos et des idées, ainsi que de la proposition de traitement suggérée ;

• qualité de la langue ;

• pertinence/originalité des conclusions.

Direction de mémoire

Dès l’année M1 CR, elle est prioritairement assurée par un enseignant théoricien de l’ESAA. Son objectif principal est un accompagnement individualisé de l’élaboration et de la rédaction d’un mémoire qui rende compte de la recherche menée à partir de l’étude et de l’examen d’un artefact culturel ou d’une collection.

M1- CR / s7

Nature des enseignements

Heures

ECTS

UE Langue

Anglais

15

1

UE Professionnalisation

Droit du patrimoine

30

2

Réalisations à caractère professionnel

120

8

Médiation didactique de projet : écrit

60

4

UE Recherche

Séminaire

90

6

Méthodologie

90

6

Histoire de l’art

45

3

M1- CR / s8

Nature des enseignements

Heures

ECTS

UE Langue

Anglais

15

1

UE Professionnalisation

Stage en institution

300

20

Rapport de stage critique

75

5

Médiation didactique de projet : oral

60

4

M2 – CR / s9

Nature des enseignements

Heures

ECTS

UE Langue

Anglais

15

1

UE Professionnalisation

Statut professionnel / Marchés publics

45

3

Réalisations à caractère professionnel

120

8

UE Recherche

Séminaire

90

6

Méthodologie

90

6

Projet / Mémoire

90

6

M2 – CR / s10

DNSEP option art, mention C-R

ECTS

Soutenance du Mémoire

5

Soutenance du Projet

25

Crédits ESAA: M. Maire / Actualisation: 06.2016