Benoît Broisat

Benoît Broisat vit et travaille à Paris. Son travail, dont l’unité est d’abord conceptuelle, recourt aux médiums les plus variés (Vidéo, installation, photographie, dessin, sculpture, image numérique, environnements interactifs…) souvent associés dans des projets hybrides pour tenter d’établir une continuité entre deux échelles de réalité qui semblent de plus en plus inconciliables : celle du planétaire et celle de l’intime. Ainsi, la série des Anaglyphes, basée sur des images de guerre prélevées dans la presse, l’installation Oval Office ou la série des Témoins cherchent-ils à rendre corps à une expérience du réel dont la matérialité se dérobe. Parallèlement, des œuvres qui s’intéressent à des expériences plus intimes révèlent la manière dont des contenus culturels supra individuels sous-tendent nos perceptions les plus subjectives. C’est le cas notamment de Bonneville, du projet Place Franz Liszt ou du Musée imaginaire. Si des expériences aussi diverses peuvent être mises sur un même plan, c’est parce que Benoît Broisat s’intéresse moins aux choses extérieures elle-même qu’aux représentations et aux récits qui s’élaborent à partir de ces réalités. Ainsi le sujet des Anaglyphes n’est pas la guerre mais le reportage comme format et notre relation quotidienne aux images. De même le projet Place Franz Liszt nous parle moins du quartier lui-même que de ces réécritures subjectives et des images mentales qu’il suscite. Plus généralement, le travail de Benoît Broisat peut-être perçu comme une exploration du monde non pas en lui-même mais tel qu’une culture , une pensée et des procédé de représentation le réinventent.

Le travail de Benoît Broisat a notamment été présenté au Musée d’art moderne de la ville de Paris, à la Galerie Nationale du Jeu de Paume, au Caixa Forum de Barcelone, aux Frac Champagne-Ardenne et Occitanie Montpellier, au Musée d’art contemporain de Tokyo, au Misheng Art Museum à Shangai, à la Serpentine Gallery de Londres ou au Mori Art Museum à Tokyo. Benoît Broisat a également participé à la 9e biennale de Lyon et à la 3e Biennale des jeunes artistes de Bucarest.