Workshops 2024-2025
Workshops du 11 au 15 mai
Devenir récit : Entre les lignes, la voix
Enseignante référente : Sirine Fattouh
Intervenante extérieure : Lorena Zilleruelo
Ce workshop propose une immersion dans la pratique artistique du témoignage à travers la voix comme matière vivante, sensible, politique.
- Comment une voix porte-t-elle une mémoire ?
- Comment la vibration d’un récit parlé peut-elle incarner une émotion, un souvenir ou une fiction ?
- Comment la parole peut-elle devenir une archive subjective, un geste artistique, ou un espace de résistance ?
À travers des écoutes, des visionnages, des discussions et des ateliers pratiques, les étudiant·e·s exploreront l’oralité comme forme d’expression plastique, entre documentaire et fiction.
Jet Lag
Enseignant·e·s référent·e·s : Benoît Broisat, Gaspard Salatko, Delphine Pauletto, Lucie Monty-Brunel
C’est la question à laquelle tentera de répondre le workshop Jet Lag en mettant en place depuis Avignon des stratégies de collaboration à distance avec les sept étudiant·e·s de l’ESAA en séjour d’étude à Tokyo dans le cadre du projet Riken no ken – le regard éloigné et avec ceux de l’université d’art de Musashino. Les expérimentations développées durant la semaine (protocoles, œuvres déléguées, tournages connectés…) donneront lieu le vendredi 16 à une restitution simultanée au Grenier à Sel et à l’institut Français de Tokyo.
Hendrick Sturm
Enseignants référents : Hervé Gioccanti, Jean Laube
Hendrik Sturm est un artiste marcheur. Originaire de Düsseldorf, il vécut à Marseille depuis 1994, il est décédé le 15 août 2023.
« Après avoir mené de front, entre la France et l’Allemagne, une formation aux Beaux-Arts et une thèse en neurobiologie, Hendrik Sturm enseigna à l’École des Beaux-Arts de Toulon, et pratiqua son art de la marche un peu partout en France, à Marseille ou à Paris, souvent en zone périurbaine, mais également en centre-ville ou en milieu rural ».
Il y a au sein de l’ESAA ainsi que du FRAC PACA des volontés de conserver, de patrimonialiser la mémoire du travail d’Hendrick Sturm. Il s’agit d’un premier temps de faire une photographie de l’existant. C’est sur cette base que l’on pourra réfléchir à une transmission (physique ou virtuelle). Il faut donner du sens à ces traces, l’élaboration des archives d’Hendrick Sturm est quelque chose d’assez complexe et il y aurait probablement matière à une étude épistémologique de manière à faire apparaître la logique interne de l’artiste.
Hashtag Zombie #2
Enseignant référent : Nicolas Gruppo
Plaisir coupable entre kitsch et gore, le motif zombie est le parfait miroir des angoisses de l’Occident. Le genre est explicitement politique face à la menace nucléaire, les nouveaux virus, les catastrophes naturelles, le dérèglement climatique, la pollution, l’intelligence artificielle, etc. Retrouvez une installation kaléidoscope à La Chartreuse pour déjouer la narration et le montage traditionnel. Le dispositif procède à un déplacement du film par l’éclatement de ses éléments dans l’espace de l’exposition (Image, son, musique, éclairage, etc.).
Elles prennent la parole
Enseignantes référentes : Ludmilla Barrand, Raphaëlle Mancini
Intervenante extérieure : Camille Paulhan
Ce workshop propose de s’inspirer des avant-gardes féministes des années 70s pour envisager les formes de la prise de parole artistique.
Il s’agira de considérer la place prise par les artistes femmes au moment où celles-ci s’imposent avec force dans les avant-gardes américaines, et les formes de leur prise de parole – qu’elles soient linguistiques, corporelles ou plastiques.
De là, nous prendrons le temps de préparer la prise de parole sur votre propre travail.
Parole et geste
Étudiant·e·s référent·e·s : Étudiant·e·s de l’atelier d’écriture
L’atelier écriture vous propose de participer à un workshop dédié à l’expression sous toutes ses formes, ses courbes et ses voix.
Écrire, lire, raturer, dessiner, chanter, griffonner, chuchoter, crier, râler, peindre, danser, soupirer, coller, déchirer, discuter, s’exprimer. Tant d’actions contraires, de non dits et de trop dits. On ne chuchote jamais assez, on ne crie jamais assez, on ne vit jamais assez. Alors décidons d’exister.
Workshops du 22 au 25 avril
Temporary Landing Zones #1 : « S’allonger quoi qu’il en soit »
Enseignant référent : Ross Louis
Intervenant extérieur : Lucas Fritz
“Donc me voilà face à un choix : je peux m’exclure du monde social, ou bien m’allonger quoi qu’il en soit. S’il n’existe aucun mode d’emploi, j’en écrirai un pour mon propre usage.”
Lors de ce workshop, nous suivrons les mots de l’artiste et activiste handie Liz Crow qui, dans son texte “S’allonger quoiqu’ils en soit”, nous invite à nous saisir des contraintes d’accessibilité afin de renverser les normes du corps valide. À travers l’appropriation collective de certaines techniques d’accessibilité sensorielle et cognitive (comme le Facile à Lire et à Comprendre ou l’aménagement sensoriel), le workshop interroge la façon dont les normes de bon fonctionnement du cerveau guident nos manières d’habiter l’espace, d’entrer en relation avec ses habitant·e·s, et de mobiliser les outils, médiums, objets qui nous entourent.
Pensé avec et à travers les besoins des personnes neurodivergentes, ce workshop s’adresse néanmoins à celles et ceux qui ne peuvent plus (ou n’en peuvent plus de) s’aligner sur ces attentes de bon fonctionnement corporel, et notamment cérébral, et souhaitent intentionnellement les décevoir.
“S’allonger quoiqu’il en soit” est le premier chapitre du projet de recherche-création européen Temporary Landing Zones. Le projet circulera pendant 2 ans entre l’ESAA, l’Umjetnički Paviljon – centre d’art contemporain à Zagreb –, l’Université de Aarhus au Danemark et l’ENSBA de Lyon.
Les Pas Perdus – Reconstruire Mari-Mira #2
Enseignant·e·s référent·e·s : Cyril Jarton, Mylène Malberti, Hervé Giocanti
Intervenant extérieur : Guy-André Lagesse
Le second volet du workshop Mari-Mira est ouvert à tous·tes les étudiant·e·s en création et en conservation-restauration ayant déjà participé ou pas, désireux·ses d’expérimenter la conception d’œuvres dans l’espace public. Au croisement de la construction, de l’art contemporain et des pratiques populaires d’Afrique du Sud, la finalisation du premier module – la Talking-House – sera l’occasion d’acquérir de nombreuses compétences : mise en place d’un ensemble de fontaines, usage du béton, aménagement de la maison, restauration des éléments constitutifs de son intérieur. Au cours d’une série d’entretiens enregistrés avec Guy-André Lagesse, il s’agira aussi de réfléchir ensemble à la signification esthétique et politique de la Talking-House. Espace de discussion, de revendication, de réflexion, conçu peu après la fin de l’Apartheid, qu’en est-il aujourd’hui de la situation en Afrique du Sud ? Quelles sont les pistes, les voix, les formes, les hypothèses, qui s’ouvrent ici à une nouvelle génération d’artistes et de conservateur·rice·s-restaurateur·rice·s qui envisagent de développer leurs activités à travers les frontières ?
Amazonie(s)
Enseignantes référentes : Léa Le Bricomte, Camille Benecchi
Intervenant·e·s extérieur·e·s : Txai Surui, Thiago Karai Djekupe
La semaine s’organisera autour de nos deux invités leaders autochtones d’Amazonie : Txai Surui et Thiago Karai Djekupe, militant·e·s, activistes internationalement reconnu·e·s pour la sauvegarde de la forêt amazonienne et défenseur·euse·s des droits des peuples autochtones.
En leur compagnie, nous croiserons les enjeux politiques qui les animent, le rapport à l’art et aux cultures et mémoires autochtones au sein d’un monde globalisé, aux architectures traditionnelles et contemporaines d’Amazonie, ou aux questions des collections dîtes d’ethnographie extra-européennes dans les musées…
- Projection à l’ESAA du film The Territory (Alex Pritz, 2022) auquel a participé Txai Surui
- Projection-rencontre autour du film La Chute du Ciel (Eryk Rocha, Gabriela Carneiro da Cunha, 2025) au Cinéma Utopia, mercredi 23 avril 20h30
- Temps d’échange autour des objets d’Amazonie présents dans les ateliers de l’école
- Dialogue avec Benoît Martin, chef d’établissement du MAAOA, Marseille, jeudi 24 avril
- Conférence publique à l’Hôtel de Ville d’Avignon, jeudi 24 avril 16h30
Ce workshop permettra également d’expérimenter l’entretien, le recueil de témoignage, la documentation des échanges à travers différents media (film, son, photo, dessin, prise de notes…). Cette matière constituera une archive mais aussi une base de travail et d’expérimentation pour la suite du programme de recherche. Nous invitons également les étudiant.es associé.es à travailler à une restitution personnelle ou collective (son, vidéo, image, texte, format hybride…) qui sera diffusé en ligne.
Recettes
Enseignant référent : Hervé Gioccanti
Les recettes sont la base de la cuisine aussi bien que de l’atelier d’artiste, mais elles s’enracinent dans l’alchimie jusqu’à la chimie moderne. C’est la méthode à suivre pour réussir, la panacée, voire le fantasme de la reproductibilité parfaite. Pour tout réussir, les paupiettes, l’amour, le succès, ou le bonheur…. Dans une école d’art la recette rime avec académisme et on s’en méfie, en création comme en conservation restauration. Nous prendrons le sujet à bras le corps pour mieux s’en détacher.
On aura l’occasion de faire de la cuisine moléculaire, reproduire des recettes d’artistes plus ou moins mangeable, de faire de la colle avec de la viande d’esturgeon, ou avec de la farine et de la colle de peau etc.
Une introduction permettra de présenter le sujet. Puis des groupes d’étudiants s’empareront d’une ou plusieurs recettes dans différents domaines. Il y a un premier temps de recherche, puis un temps d’exécution, tests et validation.
Hashtag Zombie #1
Enseignant référent : Nicolas Gruppo
Intervenante extérieure : Morgane Caston
Plaisir coupable entre kitsch et gore, le motif zombie est le parfait miroir des angoisses de l’Occident. Le genre est explicitement politique face à la menace nucléaire, les nouveaux virus, les catastrophes naturelles, le dérèglement climatique, la pollution, l’intelligence artificielle, etc. Retrouvez une installation kaléidoscope à La Chartreuse pour déjouer la narration et le montage traditionnel. Le dispositif procède à un déplacement du film par l’éclatement de ses éléments dans l’espace de l’exposition (Image, son, musique, éclairage, etc.).
Cinéma Go-En
Enseignant référent : Benoît Broisat
Intervenant·e·s extérieur·e·s : Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti
Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti sont cinéastes. Depuis une vingtaine d’années, ils réalisent en duo des films à mi-chemin entre documentaire et fiction qui, en partant de rencontres fortuites, révèlent le potentiel romanesque du quotidien. Le workshop Cinema Go-En sera une invitation à expérimenter leur méthode de travail singulière à travers l’écriture d’un synopsis ou le tournage « à la volée » d’un objet filmique.
Workshops du 18 au 22 novembre
Print as other*, identités plurielles
Intervenante extérieure : Clothilde Frappier
Le workshop Print as other*, identités plurielles propose d’aborder les techniques d’art graphique sous l’angle de la multiplicité et de la différence. Si l’image imprimée a souvent été sous-évaluée, cette pratique s’avère répondre à de nombreuses problématiques contemporaines, notamment d’identité et de genre.
Liée à la notion de différence et non de recherche de l’identique, les techniques d’impression permettent de générer des images sans en définir un état définitif sinon au contraire en multipliant les variations et les recherches (rajouts, « erreurs », changement de support ou de couleurs etc.).
En renversant la dénomination de « original multiple » à « multiple original », les artistes mettent à profit kes faisabilités du Printmaking pour créer des œuvres plurielles. Ainsi la notion d’œuvre numérotée et de matrice unique est abolie.
Cette spécificité techniques, entendue comme une approche de la diversité et une revendication Queer, permettra aux étudiant·e·s de s’interroger sur leur identité. À travers des références d’œuvres plastiques et de textes apportés par l’enseignant·e, la discussion s’engagera sur la perception que l’on peut avoir de soi même et la place que l’on voudrait trouver dans la société.
Des initiations seront données tout au long du workshop afin d’expérimenter un maximum de techniques possibles (photocopie, monotype, gravure en creux ou en relief). Privilégiant le réemploi, les outils et supports devront aussi faire l’objet d’une recherche en soi ; recyclage et création de papier, utilisation d’encre non conventionnelle, recourt à des outils bricolés, et des matrices récupérées.
Ce workshop d’expérimentation pendra fin au terme de la semaine en définissant une modalité de présentation spécifique à chaque étudiant·e. Ces images multiples, pourront faire l’objet d’un accrochage urbain, d’une édition (zine) ou d’une performance selon le désir de chacun·e.
Matières d’archives < 👀> matières éditoriales, fictions et écritures interstitielles
Enseignant référent : Ross Louis
Intervenant·e·s extérieur·e·s : Manuel Zennee et Muriel Issard
De quoi se nourrit une pratique éditoriale ? Ce workshop bilingue (français et anglais) tentera de répondre à cette question en engageant les étudiant·e·s à investir successivement la récolte d’archives, la « trassubstantiation » – littéralement la conversion d’une substance en une autre – de leur matière et l’écriture (au sens de l’invention et de la fiction) et finalement, leur mise en livre/page au sein d’un objet éditorial.
Notre point de départ sera la récolte de matières aux Archives Départementales de Vaucluse hébergées au Palais des Papes.
Ensuite, par l’intermédiaire d’une pratique artistique ou d’un médium (l’écriture, la photographie, le dessin, le collage, le graphisme, la sculpture, etc.) qui lui est propre, l’étudiant·e sera amené·e à s’approprier et manipuler l’archive : en investissant des liens et ponts entre plusieurs d’entre-elles ou en s’engouffrant dans les « interstices », les lacunes des archives récoltées.
En sortant ces archives de leur contexte, en les réorganisant et en les enrichissant d’une production artistique personnelle, une nouvelle matière émergera et constituera un nouveau corpus, une nouvelle histoire.
Enfin, le collectif s’attachera à donner vie et corps à un objet éditorial qui tentera de retracer les liens entre archives et production plastique en réorganisant, rapiéçant et superposant ces éléments.
Dessin(s) : Inventaire des moyens, modes et dispositifs du dessin
Enseignant référent : Alain Léonési
Le workshop abordera une approche du dessin d’observation et un inventaire des outils et dispositifs du dessin.
Peinture
Enseignante référente : Marie Boyer
Le workshop mettra en pratique la conservation-restauration et la peinture de chevalet.
Reimagined Realities: Short experimental film production using archival material (Workshop anglophone)
Intervenant extérieur : Mahmoud Alhaj
This workshop aims to introduce participants to the creation of short experimental films using unconventional materials and resources.
The focus will be on finding and transforming archival footage from online platforms, such as archive.org. Through a combinaison of theoretical discussions, pratical work, and group collaboration, participants will explore how to overcome the challenges of limited archival materials and discover alternative sources for their creative filmmaking projects. Throughout the five-day workshop, participants will work in small groups to develop, produce, and present their original experimental films, while shaping narratives that reflect their unique perspectives.
Riken no Ken
Enseignants référents : Benoît Broisat, Gaspard Salatko
Le workshop constituera le lancement du projet Riken no Ken et donnera notemment lieu aux échanges avec le groupe de recherches constitué au sein de l’université de Musachino. Il s’agira d’aborder à distance l’appréhension du site identifié à Tokyo et qui accueillera en Mai le travail de terrain et les propositions in situ.
Les Pas Perdus – Reconstruire Mari-Mira #1
Enseignant·e·s référent·e·s : Cyril Jarton, Mylène Malberti, Hervé Giocanti
Intervenant extérieur : Guy-André Lagesse
À la convergence de l’art contemporain et de la conservation-restauration, ce workshop est le premier d’un ensemble qui vise à récréer et à activer sur le site de l’ESAA le village de Mari-Mira conçu par le collectif Les Pas Perdus. Mari-Mira est un univers transportable et évolutif avec ses maisons, ses dépendances, ses mobiliers et objets, son jardin, en plein air et qui rend hommage à ce que l’on nomme “l’esprit cabanon”; cet art de vivre particulier qui habite les cases de l’Ile Maurice, les cabanes de Beauduc, les cabanons de jardin ouvrier, en passant par les Îles Fidji et l’Afrique du Sud. Le projet Mari-Mira est de pousser plus loin encore ce bonheur de la fabrication du luxe avec des choses de peu, cette exagération dans l’idée du bien-être. Mari-Mira signifie en créole « terriblement excentrique ».
Plâtre
Enseignante référente : Émilie Masse
Ce workshop abordera quelques méthodes de nettoyage d’objets en plâtre au travers d’un préambule théorique puis d’une mise en œuvre pratique de gels aqueux pour le nettoyage du plâtre.
Feu !
Enseignante référente : Léa Le Bricomte
Un atelier expérimental où il sera question d’armes, de tirs, de visées, de pulsions de vie. À contre-courant de leur usage mortifère, la métaphore esthétique de la lutte armée a irrigué le champs de l’art et l’imaginaire de nombreux artistes contemporains. Nous explorons les esthétiques de la déflagration, des éclaboussures et des stands de tirs forains. Nous rejouerons les drippings au paintball ou au pistolet à eau préparé. Nous choisirons nos armes d’artistes pour partir à l’assaut du réel.
Ce workshop sera ponctué par un temps fort d’initiation au tir sportif par un instructeur professionnel à Marseille. Concentration, précisions, maîtrise de soi, du souffle, travail sur la posture pour viser juste.
Workshop du 16 au 23 septembre
Curiosity Cabaret
Enseignant référent : Nicolas Gruppo.
Référents techniques : Philippe Montchaud et Maxime Mercadier
Intervenants extérieurs : Emma Daumas, Aurélie Mouilhade, Marie Hennerez et David Noir.
Le Workshop de rentrée Curiosity Cabaret s’est déroulé du 16 au 23 septembre 2024 et s’est clôturé par une soirée exceptionnelle au Théâtre du Rouge Gorge à Avignon.
Ce workshop transversal exceptionnel regroupe des questions liées à la performance (happening, event, concert Fluxus, poésie action, présence scénique, intensité du live, improvisation, sonorisation etc.). Il est mené par Nicolas Gruppo, artiste et enseignant à l’École supérieure d’art d’Avignon.
Workshops 2023-2024
Workshops du 8 au 12 avril
Paris galeries
Artistes : Sylvie Nayral, Jean Laube.
Ce voyage à Paris répond à la nécessité de proposer aux étudiant·es des expériences et connaissances concrètes, difficilement imaginables depuis Avignon. Il doit palier notre éloignement géographique de lieux dynamiques de présentation du travail d’artistes déjà engagés dans une professionnalisation de leur pratique.
Pendant trois jours à Paris, le parcours conduit les étudiant·es à visiter un nombre important de galeries d’art contemporain, dans les différents quartiers qui les abritent : Marais, Bastille, 8e, Quartier Latin, et aussi La Chapelle, Pantin…
L’attention est portée sur les œuvres présentées, mais aussi, sur les modalités de présentation, les espaces, les accrochages. Le parcours peut intégrer friches et autres lieux associatifs de rencontres et expositions, et des rendez-vous avec les acteurs impliqués dans les lieux visités.
Disparu·es
Artistes : Judith Depaule, Khaled Alwarea, Anouk Darn Tanguille.
Un semblant de famille dresse une table pour l’anniversaire de leur fille disparue au Mexique six ans auparavant, tel un rituel destiné à la faire revenir.
Deux charognards, experts dans l’escroquerie des familles de porté·es disparu·es s’invitent inopinément pour faire commerce de leur malheur. Leur arrivée révèle l’histoire d’absent·es qui apparaissent, tels des fantômes. Deux mondes parallèles se déploient. Les vivants ne perçoivent pas les porté·es disparu·es qui, de leur côté, tentent en vain d’interagir avec eux. Seul le fils de la famille, atteint de troubles cognitifs, fait le lien entre les deux mondes. Les porté·es disparu·es se fédèrent pour que justice et mémoire soient rendues.
Le workshop explorera deux aspects :
- le traitement de l’iconographie des porté·es disparu·es : photos en basse définition, parfois découpées dans un album de famille,
- la scénographie de ces images qui envahissent la scène à la fin du spectacle.
WorkShow Mémoire de l’instant
Artistes : Nicolas Gruppo, Hervé Giocanti, Philippe Montchaud, Guick Yansen.
Ce Workshop transversal regroupe des questions liées à la performance (happening, event, concert Fluxus, poésie action, présence scénique, intensité du live, improvisation, sonorisation, éclairage…) et des questions de restauration / prévention (archives, documentations, partitions, relevés de traces, récits, embryons de fictions…)
Lectures électriques
Artistes : Laurie Bellanca, Ross Louis, Delphine Pauletto.
Dans la continuité du dispositif Habiter la bibliothèque testé lors de la semaine Habiter l’école, faire école, il s’agira d’expérimenter différentes techniques à la lisières du Cut-up (inspiré de Brion Gysin) et du Mushup (culture pop, musique et vidéo) appliquées à la lecture et au partage de celle-ci. Comment traverser un corpus de textes – dans différentes langues – en y faisant entendre ce geste si particulier, celui habituellement gardé pour l’imaginaire silencieux, tissant de subtiles articulations : lire.
Une implantation à visée non apocalyptique
Artistes : Laurent Tixador, Léa Le Bricomte, Cyril Jarton.
Quelle est la place de l’art et des « artistes » dans la lutte ? Si cette question a déjà été passablement traitée, elle refait jour en permanence dans les discussions au sein des milieux artistiques.
Quelle est la place de l’architecture ? Cette question en revanche a trouvé sa réponse sous la forme de l’auto-construction et des ZAD ; elle concerne aussi directement différentes minorités, comme celles des Voyageurs, voisins de l’ESAA. À ce titre, seront présents aux côtés des étudiant·es et des artistes, des enfants en formation auprès du CASNAV, centre académique pour la scolaritation des élèves allophones et des enfants issus des familles itinérantes et des Voyageurs.
Le projet ici proposé sera lié à des formes habitables. Il s’agira, en respectant les constantes écologiques, de bâtir individuellement dans la proximité de l’écoles des sortes de capsules personnelles propices à l’isolement et à la réflexion. Cet ensemble d’édifices sera organisé sous forme de village en prenant en compte son urbanisme, ses circulations et ses équipements collectifs.
Ce projet a pour vocation d’envisager les ressources environnantes sans rien importer. L’objectif est des transformer des ordures ou des matériaux provenant du site comme opportunités. Par ce fait, de nettoyer en produisant une œuvre collective.
Mon histoire est la tienne
Artiste : Sirine Fattouh.
Le projet consiste à réaliser par groupe de trois une courte vidéo (5 à 10 minutes) en utilisant la forme de la correspondance épistolaire où il s’agira de nous questionner sur enjeux de la restauration des liens et de la conservation de la mémoire.
Dans un monde agité par les conflits, les guerres et les catastrophes écologiques, il s’agira de se détacher des images diffusées sur les réseaux sociaux et les médias dominants et de prendre le temps de réfléchir à un processus de réparation afin de reprendre le pouvoir en nous réappropriant notre histoire et en prenant part à son écriture par le geste artistique. Il s’agira de sortir de la torpeur des images, car « voir l’événement (quel qu’il soit) se produire en temps réel, c’est le voir se produire avec nous, mais sans que nous n’y puissions rien changer. La télévision est une école de l’impuissance du spectateur. Au moment où le direct fait de nous des co-auteurs de l’événement, il nous ôte toute possibilité d’interaction. Il y a peut-être une jouissance obscure de ce sentiment d’impuissance. »
Workshops du 19 au 23 février
D’une galerie, l’autre…
Artiste : Alain Leonesi.
Ce Workshop de production s’inscrivant dans le cadre général du projet Caravane pass comprend le protocole d’accrochage et d’installation. En partant d’une « galerie » de voiture, l’objectif est de réaliser une œuvre modulable, à dimensions variables qui se déploiera en fonction des conditions mêmes d’exposition. La sculpture sera construite par assemblage mécanique (écrou, boulon, tige filetée, charnière, etc.).
Caravane Pass
Artiste : Mylène Malberti, Cyril Jarton.
Ce Workshop abordera l’installation et la conception d’œuvres mobiles. Notamment par la réalisation d’un ensemble de structures mobiles pour l’exposition Passe-Murailles à l’Église des Célestins, intérieur et parvis. Ce travail en cours de réalisation prolonge les ateliers « récits photographiques » conçus autour du thème de la caravane et plus largement de la « nomadologie » – en référence aux thèses de Deleuze/Guattari (Mille Plateaux, 1980) et au principe de « l’œuvre en mouvement », développés dans les cours à l’ESAA.
Production Passe-Murailles
Artiste : Jean Laube, Hamid Maghraoui.
Ce Workshop abordera un travail In situ, prenant en compte le milieu et le contexte dans lequel il sera exposé.
Riken no ken / Le regard éloigné
Artiste : Benoit Broisat, Ross Louis.
L’échange avec les étudiant·es de l’université d’art de Musashino donnera lieu durant Passe-Murailles à des projets collaboratifs in situ, à des restitutions au Grenier à Sel, et à une soirée dédiée à des propositions vidéo, performative ou sonores.
Cette semaine de workshop constitue l’amorce du travail en collaboration, initiant à distance les projets qui seront prolongés et finalisés en mars. Des rendez-vous en visio auront régulièrement lieu dans la matinée qui nourriront les recherches menées dans l’après-midi.
In et out d’une exposition
Artiste : Émilie Chabert.
Ce Workshop In et out d’une exposition permettra d’évoquer différents champs qui composent le montage d’une exposition jusqu’à l’accueil des publics :
- régie et logistique : enjeux du montage, production et flux des publics (rencontre avec un régisseur technique et d’une médiatrice professionnelle)
- médiation : récolter les éléments de contenu et imaginer un support, gestion du planning de présence (visite patrimoniale des lieux par Stéphane Jordan)
- communication : formalisation d’un ou plusieurs documents destinés aux publics (flyers, cartels, réseaux sociaux, etc…)
- offres annexes (mise en place d’une buvette : contexte et contraintes)
En conversation
Artiste : Sirine Fattouh, Ross Louis.
Dans le cadre de Passe-Murailles, En conversation propose un parcours de performances In Situ présentées sous formes d’un tour alternatif d’Avignon conduit par un·e médiateur·ice / performeur·euse.
Ces performances sont conçues autour d’une série de sites devenus des lieux d’investigation et d’expérimentation artistique, offrant ainsi un nouveau regard sur la ville, l’espace et le son.
Le Workshop se déroulera In Situ afin de développer et de finaliser les propositions performatives, ainsi que l’organisation de la balade entre les différents sites.
Destruction programmée
Artiste : Marie Boyer, Léa Le Bricomte, Hervé Giocanti.
Cet atelier expérimental de fabrication d’objets ou de matériaux qui ont pour vocation de se dégrader, d’évoluer, etc.
Les étudiant·es en création travailleront en association avec les étudiant·es en conservation-restauration et seront invité·es à imaginer, ensemble, selon le point de vue lié à leur zone de recherche, une pièce qui contiendra dans sa matérialité même son potentiel d’autodestruction.
Colloque des étudiant·es
Artiste : Sylvie Nayral, Gaspard Salatko.
Cet atelier abordera l’initiation à la recherche et à la communication orale des travaux de recherche, ainsi que la préparation même du colloque des étudiant·es (écriture et reprise des textes, présentation des interventions et filages, élaboration du programme…)
Workshops du 13 au 17 novembre
Frappées par la foudre
Artistes : Emma Bigé, Antonija Livingstone.
La question est, comme toujours : Comment – exquisément – procéder avec le soin et l’attention requises ?
Dans Transmaterialités, læ physicien·ne quantique et théoricien·ne transféministe Karen Barad observe les trajectoires des éclairs, qu’iel décrit comme « une réponse foudroyante à une atmosphère chargée de désirs » : un échange sensuel entre le ciel et la terre où l’incertitude, le pas-savoir et l’interrogation sont au cœur des mouvements de la matière. L’hésitation au cœur du toucher.
Comme bien d’autres créatures qui naissent du milieu des choses, la foudre connecte des mondes, elle avive l’entre-deux, même à distance. Quelles sortes de leçons concernant les séparations et les distances, les proximités et les adjacences, pourrions-nous étudier en nous plaçant auprès des habitant·e·s des zones de contact ? Et quels arts de l’attention peut-on apprendre des étranges physiques du toucher qu’elles impliquent ?
Par des pratiques somatiques, sculpturales et textuelles, Emma Bigé et Antonija Livingstone proposent de faciliter une intra-action entre les études trans, écologiques et tranimales, cherchant à dés/apprendre de (nouveaux/anciens) motifs de mouvement, à proximité d’une congrégation de créatures textuelles et parfois matérielles : des éclairs, des étoiles de mer, des frankengrenouilles, des mammifères marins et terrestres.
Architectures précaires : entre-deux-barres
Artistes : Benoit Broisat, Olivier Boucheron.
« L’entre-deux barres est une occasion de porter pour la première fois un regard « par en-dessous » sur les formes des logements collectifs inventées et imposées par le projet moderne puis déployées mondialement entre les années 50 et les années 80.
Ce livre se définit comme un espace-temps de résistance populaire au processus de dépossession appliqué à la question de l’habitat, et un ensemble d’inventions sociales et spatiales qui en contredisent les principes. » En présentant ainsi son ouvrage « L’entre-deux-barres », l’architecte et chercheur Olivier Boucheron donne une grande place à « l’enquête de terrain », une pratique empruntée aux sciences sociales qui consiste à s’immerger dans la réalité que l’on se propose d’étudier, à arpenter les lieux, à y pratiquer des relevés, à en interroger les habitant·e·s, etc. Depuis près de vingt ans, il initie à cette pratique les étudiant·e·s de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-La Villette.
Il s’agira à travers cette collaboration d’expérimenter sa mise en œuvre dans le contexte singulier d’une école d’art. Menée autour du site de Baigne-Pied, l’enquête pourra servir de base à la formulation de propositions artistiques in situ, mais elle pourra aussi être envisagée comme une fin en soi, c’est-à-dire comme un médium à part entière ou comme un outil de représentation du réel.
Disparu·e·s
Artistes : Khaled Alwarea, Anouk Darne Tanguille, Judith Depaule
Un semblant de famille dresse une table pour l’anniversaire de leur fille disparue au Mexique six ans auparavant, tel un rituel destiné à la faire revenir. Deux charognards, experts dans l’escroquerie des familles de porté·e·s disparu·e·s s’invitent inopinément pour faire commerce de leur malheur. Leur arrivée révèle l’histoire d’absent·e·s qui apparaissent, tels des fantômes. Deux mondes parallèles se déploient. Les vivants ne perçoivent pas les porté·e·s disparu·e·s qui de leur côté tentent en vain d’interagir avec eux.
Seul le fils de la famille, atteint de troubles cognitifs, fait le lien entre les deux mondes. Les porté·e·s disparu·e·s se fédèrent pour que justice et mémoire leur soient rendues.
Image latente
Artiste : Mylène Malberti
- Initiation à la prise de vues et laboratoire argentique, la lumière une partie de l’ombre.
- La prise de vue : confrontation à l’enregistrement du réel.
- Cadrage, composition, vitesse, profondeur de champ, sensibilité.
- Le laboratoire et la chimie.
- Le développement du film.
- La planche contact, lecture et choix des images.
Conservation, restauration de toile peinte : Renforts de déchirures, fils à fils, comblements, retouches…
Artiste : Marie Boyer
Ce workshop se présentera comme un atelier de conservation-restauration de couche-picturale. Plus précisément, il se focalisera sur la mise en pratique de la réintégration de couche picturale (retouche) sur des plaquettes ou « œuvre-test ». Le temps alloué nous permettra d’expérimenter différents types de mise en œuvre et de liants parmi les plus courants pour la réintégration colorée.
Recto-Verso
Artistes : Hervé Giocanti, Hamid Maghraoui
Cet atelier en binôme a pour objectif d’inciter un·e étudiant·e en conservation-restauration et un· étudiant·e en création à se pencher sur une œuvre qu’iels auront choisie parmi la collection de l’artothèque de Miramas.
Dans un premier temps, après avoir récupéré l’œuvre sur le site de Baigne-Pieds chaque binôme devra analyser, construire et développer une récolte d’informations à partir de cette dernière.
Ils devront repérer et trouver des liaisons, des relations, des sujets (art ancien, moderne, contemporain, pop culture, etc.) qui font écho à cette œuvre à partir de textes, de mots, d’images, d’objets, etc. en utilisant la photocopieuse, l’imprimante, le scanner de l’école, etc. Cet ensemble d’indices généré par le croisement des deux regards, sera composé et agencé afin de penser l’accrochage de leur récolte.
Dans un deuxième temps, chaque binôme, devra prendre position et trouver un moyen singulier de produire un travail plastique à partir de l’ensemble des informations qu’ils auront concentré.
L’objectif de ce workshop est de se recentrer sur une œuvre choisie, de créer du contenu à partir d’une récolte d’informations liées à cette œuvre, d’avoir la liberté de relier les savoirs, etc. et d’en extraire une interprétation artistique.
Billard et tracés régulateurs
Artiste : Alain Léonesi
Correspondance entre le jeu de billard et les pratiques artistiques. De la représentation du billard dans la peinture, au cinéma… aux pratiques du dessin régulateur dans la composition des images et de la lecture de table au billard. Initiation au billard carambole et analogie avec les tracés régulateurs en art, architecture, design, art du jardin, etc.
C’est un jeu d’adresse et de précision qui demande de la concentration, les tables et les lieux sont mis gracieusement à notre disposition par le Billard Club Avignonnais.
Workshops École(s) du Sud
Workshops du 14 au 18 novembre 2022
Pour la troisième fois, L’École(s) du Sud, le réseau rassemblant différentes écoles du sud propose une semaine de workshops communs.
Sur inscription, les étudiant·e·s ont la possibilité de suivre un workshop dans l’une des écoles du réseau. L’occasion pour eux de découvrir de nouveaux·elles interlocuteur·rice·s, de nouveaux espaces ainsi que de nouvelles méthodes de travail.
En mars 2023, l’ESAA présentera la seconde édition de l’évènement Passe-Murailles. Le workshop de novembre sera l’occasion d’associer la communauté étudiante à l’élaboration de celui-ci. Il s’agissait de questionner et de réinventer collectivement les modalités pour en faire un laboratoire des enjeux fondamentaux de la création. Comment se donner à voir, donc, et à travers ce parti pris, de quelles fonctions investir, pour soi-même et pour la société, la pratique artistique ?
Le workshop considérait en somme, paraphrasant Rimbaud, que l’art est à réinventer. Il lui revenait, pas, bien sûr, d’achever cette vaste entreprise mais du moins d’en poser un premier jalon.
Workshops Chantier-école
Workshops du 28 novembre au 2 décembre
Dans le cadre de ce workshop, les étudiant·e·s de l’ESAA ont réalisé une étude préalable au square Agricole Perdiguier à Avignon. Emilie Masse, enseignante en conservation-restauration et restauratrice diplômée spécialisée en sculpture a encadré ce chantier. L’objectif de cette intervention est de stabiliser les altérations évolutives de la sculpture, ainsi que de retrouver son aspect visuel. Cette action a pour but d’éliminer et de stopper le développement de micro-organismes sur la sculpture. Ceux-ci pourraient engendrer des altérations plus importantes (désagrégations granulaires superficielles, formation de petits cratères en surface, etc).
Avant tout, la surface sera brossée à sec puis à l’eau tiède pour retirer un maximum de mousse et lichens mécaniquement.
Ensuite, un traitement biocide va être pulvérisé une fois par jour, pendant trois jours à la fin de nos journées de travail. Le traitement biocide doit être réalisé par temps sec. Le produit biocide utilisé sera le Net’toit®9 (constitué de lauryl diméthyl benzyl ammonium et des sels cuprosodiques de la chlorophylline).
Workshops « Paris Galeries »
Workshops du 15 au 17 novembre 2022
Cette sortie avait pour but de centrer l’attention sur les pratiques actuelles, accueillies et choisies par le marché. Ce workshop aura aussi permis de mesurer l’importance de voir des travaux réels accrochés dans des espaces réels, et la volonté qu’un parcours d’artiste suppose.
Workshops « ERRATUM »
Workshops du 2 au 5 mai 2023
Pour ces 4 jours, les différent·e·s intervenant·e·s (Pol Pi, Vera Martynov, Emma Bigé, Sabrina Calvo et Elvia Téotski ainsi que Cyril Jarton, enseignant à l’ESAA) ont accompagné les étudiant·e·s afin de leurs partager leurs pratiques, leurs réflexions sur le monde d’un point de vue climatique, professionnelle et éthique.